mercredi 6 février 2019

Liberté

« Mon cœur se balade quelque part entre le Cap Vert, Brasilia et Tristan da Cunha. »




Poursuivons cette rétrospective #dalilautresor3 avec un texte un peu plus poétique qui interroge cette fois le retour plutôt que le départ.

« Je tape des pieds sur mon radeau, un rythme. Je trépigne. »



Bernard Moitessier, en pointant au cap Horn pour la dernière ligne droite vers sa très probable victoire en 1969 à la première solitaire autour du monde, décida finalement de poursuivre sa vie plutôt que sa course. Pour « sauver [son] âme ».




Il fila vers la Polynésie. Subitement et peut-être sans préméditation. Il s’est exclu de lui-même de la compétition. Un sabordage en bonne et due forme.

J’ai découvert cette histoire après être rentré de voyage.

Mon cœur se baladait encore entre Rodrigues, Te Anau et Yak Karkha. Et je me demande à présent ce que peut bien signifier une liberté amputée.




A quoi peut bien servir un voyage dont on revient? Une parenthèse fermée!
Ah ces noms étranges de lieux oubliés!

Où sont mes pas à présent que mon sillage ne clapote plus.

Oh éternel océan. De la rive du continent, tu brilles du soleil qui tonne.
Et pourtant, indifférent tu poursuis ton vacarme sans prêter attention à moi.


Devais-je fermer la parenthèse?
 

La laisser en suspens, c’était faire preuve d’une audacieuse liberté.

La liberté c’est aussi quand j’entends une personne chercher une date et qui commence lentement « c’était en 1980… » mon esprit divague entre 80 et 99, 20 ans de liberté en quelques instants...avant que la date ne tombe!

(Liberté, qui es-tu?



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