jeudi 19 décembre 2013

Bibliographie Itinérante - n°1

Parmi les nombreux personnages que je croise pendant ce voyage, certains sont des livres. En voici la liste exhaustive (pour l'instant):


Le regard tendre de Daniel Arasse, mort récemment, est particulier. Et ce livre, support de sa réflexion précieuse m'a donné l'impression de l'accompagner pendant ses heures de méditation en compagnie des plus grands peintres de la renaissance.


Parfois assez ardu. 
Mais passionnant.





Bon, Hamlet en fait trop certes. Mais on peut le comprendre: son roi de père a été assassiné par son oncle qui en a profité pour rafler la couronne et la reine, la mère d'Hamlet, par la même occasion... 

Mais je me suis surpris à dévorer cette pièce comme si j'avais goûté à un polar haletant.

Et ça date de 1603!




L'idée maîtresse de Russell Banks, dont ce livre date déjà de quelques décennies, est que superposées aux dérives des plaques tectoniques, de larges transhumances humaines parcourent la surface de la terre au gré de la flambée des guerres, ces foyers de haine et de magma de violence.

Ainsi, une haïtienne et un américain verront leurs histoires intimes converger malgré l'illusion de leur volontés, chacun cherchant à s'émanciper d'un destin douloureux.

Merci Agathe.


J'ai pu découvrir ce recueil de nouvelles grâce à un échange (Merci Claude). Brume, c'est l'histoire d'un nuage qui avance sur une région du Maine aux Etats-Unis, charriant son flot de bêtes féroces, gentiment abritées par ce nuage mais dévorant toute vie à l'intérieur. On croit comprendre qu'il s'agit d'une conséquence d'expériences militaires secrètes qui auraient mal tourné...

Mais c'est une autre nouvelle qui m'a captivé: l'histoire d'un vieux scientifique qui réussit à inventer une machine de téléportation...
J'ai souvent oublié que je lisais Stephen King...


Tout est dans le titre.
Re-merci Agathe.










J'avais vu le film. Le livre est mille fois plus percutant.
Lu deux fois.

L'idée: la vraie démocratie se joue dans les potagers pour assurer sa propre alimentation plutôt que dans les urnes où nos voix servent les ambitions de quelques uns, lobbyistes de quelques autres.








Ce livre est la traduction du rouleau écrit par Jack Kerouac au début des années 50 et racontant l'histoire de ses nombreux allers-retours entre New York et San Francisco en bus, voiture ou en stop. 
La multitude de rencontres échevelées, de galères misérables et de méditations profondes donnent à ce récit une pulsation très particulière.

Je n'ai pas aimé mais j'admire l'oeuvre. Ma sensation est celle d'un mélomane sortant d'un concert de jazz de John Coltrane où j'aurais plus ressenti que compris. C'est grand mais ce n'est pas moi.


Un reporter rentre de vacances. Son chef l'envoie immédiatement à Porto pour enquêter sur la découverte d'un corps sans tête par un vieux gitan qui se baladait avec son petit-fils.

Un polar éblouissant, intelligent et doux malgré le sujet.
Antonio Tabucchi est un magicien.







Pour finir, j'aimerais vous parler de cette merveilleuse invention que sont les sms. Grâce à ce fil d'Ariane, j'ai pu continuer à sentir le souffle chaud de mon amour sur ma nuque. Ils constituent ma bibliographie intime, une voix sur le chemin, Une bande originale mentale...Merci Emilie, tu es l'aube après la nuit.

2 commentaires:

Selva a dit…

Ah! C'est beau l'Amour!!!
Heureuse pour toi de la présence de ce doux et bel accompagnement.
Certainement que ce plus, peut être un moins, quant au confort de l'expérience en solitaire, parfois.
Mais sans doute cela fait-il partie de ce qu'elle enseigne sur le sens de la distance, qui n'est au fond, pas tant relative aux kilomètres, mais bien à la grandeur des sentiments.
Tant d'êtres sur cette terre vivent si proches et pourtant si séparés du cœur...
Les nôtres sont avec toi, mon ami!
Belles routes et riches découvertes! :-)

Unknown a dit…

Que dire après cette sublime déclaration...